Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/167

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élues, les factieux sauront au juste quel est l’état de leurs forces. S’ils ont obtenu la majorité des places dans la majorité des assemblées, la contre-révolution sera faite, sans qu’il leur en coûte autre chose que l’or qu’ils auront prodigué, ou les bassesses qu’ils auront faites pour obtenir des suffrages. Tenant les rênes des administrations partielles, et coalisés avec le ministère, toutes les forces se trouveront dans leurs mains ; il faudrait une nouvelle insurrection pour rejeter ce joug, que nous aurions sottement remis sur nos têtes. »

« Si les aristocrates ne sont pas les plus forts dans les assemblées administratives, ils useront alors de tous leurs autres moyens : la séduction des troupes ; la division des corps qu’ils ne pourront séduire ; les querelles de ville à ville, de district à district ; les secoure étrangers, et, pardessus tout, les libelles et l’accaparement du numéraire. »

« On sent que, dans ce cas, il sera essentiel que les assemblées administratives soient composées d’hommes fermes, courageux, actifs, prudents, capables d’effrayer les aristocrates. »

Le rédacteur des Révolutions ne laisse pas le peuple s’endormir dans l’espérance du succès, il lui montre les efforts de l’aristocratie, il l’excite à défendre ses droits s’il veut conserver ses conquêtes ;