Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/177

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exposait la chose publique, et le silence où vous l’avez trouvé plongé lorsque vous êtes allé visiter les braves habitants du faubourg Saint-Antoine, a dû vous apprendre qu’il éprouvait quelque affliction, dont vous étiez la cause innocente ; elle n’en a pas d’autre que la haine mal déguisée de vos ministres contre la Révolution et leurs tergiversations éternelles sur tout ce qui peut en hâter la fin ou en consolider les avantages. »

Et plus loin, dans un article sur les finances, dont la forme virulente rappelle les meilleures pages de Camille, apostrophant Necker lui-même, il le met en demeure de produire ses comptes :

« Ministre adoré, il faut que ce compte de 1781, à la véracité duquel vous avez hypothéqué si solennellement votre honneur, que ce déficit que vous avez garanti par votre signature, que cet état de situation du Trésor royal, que vous avez annoncé comme exigeant de grands secours, soient exposés au grand jour de la vérité. Ah ! c’est alors que vous pourrez vous jouer des critiques des journalistes, dont vous parlez avec tant de dédain ! »

« Sachez pourtant, ô ministre adoré ! qu’il y a tel journaliste, dont les jeunes ans, l’éducation et les principes peuvent valoir ceux d’un commis banquier, et qui, au prix de votre fortune et