Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/222

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en silence toutes ses forces, pour les employer quand le moment est venu. »

« Observateur de ces situations, je me borne à les décrire ; il faudrait, pour parler de l’avenir, savoir jusqu’où va la profonde scélératesse des aristocrates, et combien le désir de la vengeance peut être violent dans certains cœurs. Quoi qu’il en soit, union, courage et fermeté, voilà les vrais soutiens de la révolution, et les plus grands motifs de sécurité que puissent avoir les patriotes. »

Necker, précipité de la roche Tarpéienne après avoir été porté au Capitole, publie un mémoire justificatif. Loustallot, qui s’est montré sévère pour le « ministre adoré, » discute ce mémoire qui n’a guère plus d’intérêt pour nous ; mais il est bon de reproduire la note philosophique par laquelle il commence son compte rendu. Il engage le peuple à se montrer plus modéré dans ses appréciations, à se garder des entraînements irréfléchis.

On peut rapprocher ces lignes d’un passage éloquent du No XXX, contre l'idolâtrie.

« Si les nations pouvaient juger aussi sainement les hommes que les choses, et pénétrer dans les replis d’un cœur, comme elles pressentent les conséquences d’une opération, elles n’auraient point à rougir, et surtout à se repentir de