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Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/250

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du bien public, et qui proclament les résultats du grand scrutin de l’opinion publique. C’était donc un devoir pour les députés fédératifs d’encourager, par quelques témoignages de considération, les écrivains qui sont connus pour s’être jetés dans cette carrière ; non que je croie qu’ils aient besoin pour eux d’un témoignage extérieur de la faveur publique, mais parce qu’il est nécessaire de leur créer des successeurs, de faire éclore des talents politiques, et de susciter aux despotes d’implacables ennemis. La liberté de la presse n’est-elle pas d’ailleurs essentiellement liée à la considération publique pour les écrivains ? Quel autre bouclier peuvent-ils opposer aux actes d’autorité, aux vexations privées, aux jugements iniques ? Peuple, vous voulez être libre, craignez de laisser avilir, craignez de ne pas assez estimer ceux qui se sont voués à vous apprendre vos propres affaires. »

Plusieurs fois déjà nous avons vu Loustallot faire l’apologie du journalisme, et réclamer la liberté absolue de la presse. On ne peut qu’admirer la conviction profonde avec laquelle l’illustre champion de la bonne cause réclamait pour ses confrères la sympathique admiration dont lui-même se sentait digne.

Puisque nous parlons de la liberté de la presse, citons une brochure extrêmement rare, publiée,