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Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/31

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d’eux n’ignorait ce qu’il a fait pour la nation et pour la liberté. »

On voit combien était alors populaire le prince qui devait prendre plus tard le nom de Philippe-Égalité. Les motionnaires du Palais-Royal avaient porté son buste en triomphe le 13 juillet avec celui de Necker.

Dans certaines provinces, les paysans, à la nouvelle de la suppression des privilèges féodaux, s’étaient soulevés et avaient commis des actes de violence contre les personnes ou les propriétés de leurs ex-suzerains. Le roi publia le 12 août une adresse au peuple français blâmant vivement ces excès, — comme il en avait et le droit et le devoir. — Il chargeait en outre toutes les autorités constituées de prévenir ces délits par tous les moyens possibles. Cette formule un peu sommaire inspira à Loustallot les réflexions suivantes :

« Quelle que soit au reste la cause de ces maux, il est souverainement juste d’y porter remède. Sa Majesté charge tous les hommes publics de les prévenir par tous les moyens qui sont en leur pouvoir. Voilà, dans le style ministériel, un ordre de faire feu sur tous ceux qui auraient le malheur de se laisser séduire par des conseils perfides, ou de céder à des ressentiments que la loi désapprouve. Mais un nouvel ordre de choses ne