Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/42

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et disent que tout est bien ; il ne faut désespérer de rien ; incessamment ces messieurs auront recouvré tout ce qu’ils avaient perdu et tout ira le mieux du monde, dans le meilleur des mondes possibles. »

Mais après avoir engagé le peuple à réclamer ses droits, il ne lui permet pas d’oublier ses devoirs. Les ouvriers de Paris demandent-ils, par exemple, le renvoi des Savoyards ? Voici ce qu’objecte notre publiciste au nom du bon sens et de l’équité :

« Lorsqu’on réclame la liberté, il semble qu’il conviendrait aussi de laisser la concurrence. Que diraient les domestiques si l’on renvoyait tous ceux qui ne sont pas de Paris ? Que diraient les Français, si tous les Français épars dans l’univers étaient forcés de se réfugier dans leur patrie ? »

No VIII. (Du 29 août au 5 septembre.) — Les aristocrates, un moment découragés par l’éclatante victoire du peuple, commencent à relever la tête ; mais le vaillant journaliste révolutionnaire suit des yeux les intrigues de la réaction, et il avertit les citoyens de se tenir en garde contre leurs ennemis séculaires. Il ne laisse pas les vainqueurs de la Bastille s’endormir sur leurs lauriers ; il montre aux patriotes les royalistes prêts à ressaisir le pouvoir, et cet