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Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/64

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flatteraient-ils donc de faire d’un seul coup la meilleure constitution possible, une constitution telle, que ce fût un sacrilége d’y toucher ? »

No XIII. (Du 3 au 10 octobre.) — Cette première semaine d’octobre fut féconde en événements décisifs. Le treizième numéro des Révolutions de Paris (48 pages de petit texte) raconte longuement les journées du 5 et du 6. Ces détails sont trop connus pour que nous les reproduisions. La famine torture Paris ; on apprend que le roi et la reine ont offert aux gardes du corps et aux officiers en congé (attirés en grand nombre par des bruits de coup d’État) un banquet, à la suite duquel la cocarde tricolore a été foulée aux pieds et remplacée par la cocarde blanche ou noire. L’émotion est indescriptible. Une armée de femmes, suivie de toutes les gardes nationales, se précipite à Versailles pour demander du pain, exiger le retour du roi à Paris, et l’éloignement des régiments étrangers.

« Allez, marchez, braves citoyens, vous portez avec vous le destin de la France, nos cœurs vous suivent, secourez notre roi, sauvez nos députés, soutenez la majesté nationale. Quatre cent mille bras sont prêts à vous applaudir ou à vous venger ! »

Le roi, effrayé, revient à Paris avec sa famille. Les patriotes ont encore une fois écarté le danger