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Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/93

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nobles ont à recouvrer tous les avantages d’un régime abusif, où leur nom seul l’emportait sur le mérite, la vertu, les talents, et même sur la justice ; les ecclésiastiques sont forcés de se dépouiller des biens immenses qui leur procuraient un grand crédit et des jouissances multipliées ; les magistrats sont déchus du titre de législateurs, de défenseurs des peuples, de précepteurs des rois. Les juges voient finir cette tyrannie judiciaire, qui, jusque dans le plus petit village, était si favorable à leur fortune et si flatteuse pour leur vanité. Les agioteurs n’espèrent plus continuer leur affreux commerce ; les financiers ne doutent pas de la suppression de leurs places ; l’innombrable engeance connue sous le nom de commis ne sait pas qu’il lui reste la ressource d’embrasser des professions utiles ; ajoutez à cette troupe si formidable d’antipatriotes ceux qui ne sont jamais qu’à celui qui les paye, qui n’ont point de patrie, et qui n’en peuvent avoir, et vous aurez une idée de l’armée d’ennemis que l’État renferme dans son sein.

« Mais ce n’est là que le corps d’armée, il a des chefs : où sont-ils ? faut-il le dire ? ils sont en partie dans l’Assemblée nationale, dont, par une tactique perfide, ils enchaînent ou pervertissent les délibérations.

« Si nous ne sommes pas d’accord sur la ma-