nière de faire le bien, heureusement ils ne le sont pas davantage sur les moyens de faire le mal ; mais si quelque esprit intrigant, persuasif, fallacieux, vient à les réunir, ou du moins à les faire agir de la même façon, quoique dans un objet différent, le moindre malheur que nous ayons à craindre, c’est la guerre civile. »
Un moment, après le 6 octobre, la peur a fait rentrer les aristocrates dans le devoir. Ils ont laissé l’Assemblée s’occuper paisiblement des affaires du pays, organiser les municipalités.
« Mais le crédit ranimé et le bon ordre rétabli, il ne restait plus alors d’espérance de faire naître une guerre civile, ni d’opérer une contre-révolution. Aussi les députés chez qui les malheurs du 6 octobre avaient fait naître quelques remords, qu’une honte salutaire forçait au silence ou que la frayeur avait glacés, ont-ils commencé à se mettre peu à peu en mouvement.
« Plus la volonté particulière est conforme à la volonté générale, plus les suffrages approchent de l’unanimité. Les délibérations, pendant quelques jours, avaient passé à un avis unanime, pour faire croire que le civisme l’avait emporté dans beaucoup de cœurs sur l’intérêt personnel. L’influence de la majorité populaire a diminué ; peu à peu les débats oiseux, les enchevêtrements ont recommencé, et la coalition aristocratique