CONVERSATION XVIII.
DU COMMERCE.
Nous avons dit que le commerce était une des manières d’employer le capital pour en tirer un revenu ; et nous avons attendu pour en observer les effets d’avoir acquis quelque connaissance de la nature et de l’usage de la monnaie. Nous pouvons donc examiner maintenant la manière donc le commerce enrichit les individus, et augmente la richesse d’un pays.
Ceux qui engagent leurs capitaux dans le commerce font office d’agents ou d’entremetteurs entre les producteurs et les consommateurs des fruits de la terre ; ils les achètent des premiers et les vendent aux derniers ; c’est par les profits de cette vente que le capital ainsi employé donne un revenu.
Il y a deux classes d’hommes distinctes qui s’occupent de commerce ; les marchands en gros, qui achètent les marchandises, brutes ou ouvrées, de ceux qui les produisent ; elles marchands en détail, qui les achètent en moindre quantité des marchands en gros, pour les distribuer au public selon la demande qu’on leur en fait.
Le commerce sans contredit doit apporter un revenu à ceux qui