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FIANCÉS

choisira parmi ceux de la commune exclusivement et dans les temples un jeune homme riche, vertueux et sans difformité, âgé de vingt et un ans accomplis et de moins de trente, qui choisira et épousera une vierge pauvre en mémoire de l’égalité humaine. »

Faut-il classer cette ordonnance parmi les réformes intempestives de la farouche République ?

Je ne le crois pas. Car sans vouloir préconiser des unions bâclées avec un tel sans-façon, je ferai remarquer qu’elles sont néanmoins moins hasardées que le plus grand nombre de nos mariages « d’amour », et qu’en somme, elles devaient offrir de meilleures garanties pour le bonheur des familles que celles dont un caprice ou même un instinct est le seul mobile.