Page:Marchand - Nos travers, 1901.djvu/145

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C’est une bien singulière faiblesse en vérité qui pousse les pères et surtout les mères dans certaines familles, à sacrifier les filles aux garçons. Une espèce de culte est rendu quelquefois à ces privilégiés de la nature par de tendres et injustes mamans qui forcent toute la maisonnée à s’associer bon gré, mal gré à leur partialité. C’est rendre un bien mauvais service à leurs favoris ainsi qu’à leurs futures épouses.

Si les jeunes gens ne sont pas formés au respect de la femme dans leurs rapports de famille ils ne seront jamais que des rustres et des tyrans, même pour cette mère idolâtre qui les aura façonnés à l’égoïsme.

Dans la famille les frères doivent être les esclaves, les « cavaliers servants » de leurs sœurs.