Page:Marco Polo et al. - Deux voyages en Asie au XIIIe siècle, 1888.djvu/11

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Et ainsi fut fait le livre que nous reproduisons aujourd’hui, et qui longtemps encore ne fut considéré, aussi bien que les récits verbaux des trois voyageurs, que comme une très romanesque et très amusante fiction, bonne tout au plus à fournir des thèmes et des situations invraisemblables aux poètes et aux conteurs, qui d’ailleurs ne se gênèrent pas pour y puiser des types de héros et des descriptions imaginaires. (L’Arioste notamment parle souvent de la reine du Cathay.)

Peu à peu toutefois l’attention et la curiosité que le livre de Marco Polo avaient dirigées sur l’extrême Asie eurent à compter avec une suite de témoignages bien propres à changer du tout au tout le caractère attribué jusqu’alors aux assertions extraordinaires du Vénitien. Tantôt c’étaient des voyageurs qui avaient contrôlé sur divers points ses itinéraires ; tantôt des cosmographes qui reconnaissaient, démontraient la certitude de ses données topo- .

    ment intitulée : le Livre de Marco Polo, changea plusieurs fois de titre dans les reproductions et traductions qui en furent faites à diverses époques et en divers pays, par exemple : le Devisement du monde, le Livre des Merveilles d’Asie, le Livre de Marco Polo et des Merveilles du monde, le Livre des mœurs et coutumes des pays d’Orient, etc.