Page:Marco Polo et al. - Deux voyages en Asie au XIIIe siècle, 1888.djvu/12

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graphiques ; puis, la facilité, la fréquence des relations devenant plus grande, des envoyés des diverses cours d’Asie arrivant en Europe confirmaient à qui mieux mieux les dires du narrateur.

Tel celui avec lequel s’était entretenu le correspondant de Christophe Colomb. Nourri de la lecture du livre de Marco Polo, le savant florentin devait naturellement en faire une sorte de questionnaire à l’adresse de l’étranger, qui ne trouvait rien à démentir dans ces récits qu’on avait si longtemps regardés comme absolument fabuleux.

À ce moment, la preuve semblait donc déjà faite pour l’ensemble de l’œuvre, qui, cessant d’être une production de fantaisie, devenait le plus respectable, le plus magistral des documents historiques, et devait exercer d’ailleurs une influence considérable sur le mouvement cosmographique d’un siècle où, comme le dit un poète historien, « l’homme, prisonnier terrestre, allait enfin savoir faire le tour de sa prison ».

Une conséquence, indirecte en réalité, de cette influence ne fut rien moins que la découverte du Nouveau Monde. Ainsi que nous l’avons remarqué, les arguments que le savant