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Page:Margeret - Estat de l'empire de Russie.pdf/54

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tres, hors-mis les Strælites, qui est la meilleure Infanterie (qui sont Arquebouziers) qu’ils ayent, car ils ont leur office à part.

Outre ce, chacune prouince du pays a son office, où il y a vn du Conseil ou Acolnitshes avec vn Diac pour iuger de tous differends qui suruiennent entre ceux qui seruent l’Empereur. Il faut noter que nulz Iuges ou Officiers n’osent prendre nulz dons de ceux qui ont affaire d’eux ; car s’ils sont accusez ou par leurs propres seruiteurs, ou par ceux qui leur ont fait des presens, (ce qui aduient souuent pour n’estre expediez comme ils esperent) ou par autre quel qu’il soit, et conuaincus, tous leurs biens sont confisquez, et outre ce sont mis sur la Praue (de laquelle parlerons cy-apres) pour les faire payer vne amende, apres restitution des presens selon que l’Empereur en ordonne cinq cens, mil, ou deux mil Roubles plus ou moins selon sa qualité ; mais si c’est du Diac, qui ne soit bien fauorisé de l’Empereur, est foüetté par la ville luy pendant au col (si c’est argent qu’il aye pris) vne bourse pleine d’argent, et ainsi tout de mesme de toute autre chose, car si ce sont fourrures, perles, ou autre chose quelle qu’elle soit, mesmes iusques à du poisson salé, l’on a accoustumé de leur pendre au col, lors qu’ils sont foüettez, ce qui ne s’execute auec verges, ains auec vn foüet, puis enuoyez en exil, ce qu’ils ne recherchent pour le temps present seulement, ains pour le futur, nonobstant ce ne laissent de prendre, car il se trouue vne nouuelle inuention, qui est qu’on vient offrir à l’image de celuy à qui l’on a à faire, desquelles