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Page:Margeret - Estat de l'empire de Russie.pdf/68

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d’argent vn peu plus fin que les reales de huict, ils payent toutes sommes auec la susdite monnoye, car il ne s’en voit autre en toute la Russie, ils reduisent toutes leurs sommes en Roubles, qui est cent denings, qui valent enuiron comme auons ia touché six liures douze sols, et en demis Roubles ou quart de Roubles, puis en Griuene, qui sont dix denins, et en Altnis qui sont trois denins, qui valent quatre sols : les marchands estrangers y apportent force reales et Reics Daller, sur lesquelles ils gaignent ; car les Russes les acheptent et reçoiuent en payement à douze Altins la piece, qui fait trente-six denins, qui est enuiron quarente-huict sols, puis les reuendent à la monnoye, où il se raffine tant soit peu, et se battent en la susdite monnoye, une reale de quarente sols comme nous appellons, estant de poids peze quarente-deux denins : outre ce lesdits Marchands y apportent grand nombre de Ducats, lesquels l’on achepte et vend comme autre marchandise, sur lesquels souuentes fois ils gaignent beaucoup, i’en ay veu achepter iusques à vingt-quatre Altins la piece, qui fait enuiron quatre liures seize sols, i’en ay veu vendre aussi à seize Altins et demy Rouble la piece, mais le prix le plus commun est de dix-huict à vingt-vn Altins : or cette grande cherté de Ducats aduient quand vn Empereur est couronné, ou se marie, et à vn Baptesme, car vn chacun vient offrir, comme auons touché cy-deuant, quelques presens, mais la commune se ioinct par troupe et compagnie, lesquels offrent à l’envy l’vn de l’autre de riches presens, entre lesquels y a coustumierement vn