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Page:Margeret - Estat de l'empire de Russie.pdf/76

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dans quelque bois, les faict retirer plus viste que le pas, combien qu’à la verité ils sont plus adroits à leur faire peur, qu’aucun dommage ; s’il aduient qu’aucun bataillon de quinze ou vingt mil cheuaux vienne à les poursuiure vn peu, il ne s’en trouuera pas à la portée du canon, trois ou quatre mille ensemble, ressemblans le reste plustost des fantosmes sur des asnes, que des hommes à cheual. Ainsi se retirent les Tartares, sans faire iamais grand perte, si ce n’est que l’on tienne le passage entre quelque bois ou riuiere, attendant leur retour. Ce qui n’aduient souuent.

Les forces des Russes consistent la pluspart en Cauallerie ; outre les Deuorens ci-deuant nommez, il y faut adiouster le reste des Vuibournei Deuoren, et les Gorodouoi Deuoren deti Baiarsqui, et sin Baiarsqui, lesquels font vn grand nombre, les compagnies s’appellent chacune par le nom des villes, sous lesquelles ils ont leurs terres, quelque ville a trois, quatre, iusques à huict et douze cens hommes, comme Shmolensqui, Nouo, Gorod, et autres ; il y a grand nombres de villes, telles qu’elles, qui feront vn grand nombre de gens. Or il faut outre leurs personnes qu’ils fournissent chacun vn homme à cheual, et vn homme de pied, de chacun 100. Setuarts de terre qu’il possedde, i’entends en temps de necessité ; car autrement on se contente de leurs personnes. Cela fait vn nombre incroyable d’ombres, plustost que d’hommes. Leur entretennement est, premierement des Seigneurs du Conseil, de 500. roubles, iusqu’à 1200. roubles, qui est l’entre-