Aller au contenu

Page:Marguerite de Navarre - L’Heptaméron, éd. Lincy & Montaiglon, tome II.djvu/382

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
368
IIIJe JOURNÉE

— Si suis je de ceste opinion, » dist Oisille, « qu’il n’y a nul parfaict plaisir si la conscience n’est en repos.

— Comment, » dist Simontault, « l’Italien veult maintenir que, tant plus le péché est grand, de tant plus il est plaisant.

— Vrayement celluy qui a inventé ce propos, » dist Oisille, « est luy mesmes vray Diable ; parquoy laissons le là & sçachons à qui Saffredent donnera sa voix.

— À qui ? » dist-il. « Il n’y a plus que Parlamente à tenir son ranc ; mais, quant il y en auroit un cent d’autres, je luy donneray tousjours ma voix d’estre celle de qui nous debvons aprendre.

— Or, puisque je suys pour mectre fin à la journée, » dist Parlamente, « & que je vous promeiz hier de vous dire l’occasion pourquoy le père de Rolandine feyt faire le chasteau où il la tint si longtemps prisonnière, je la vois doncques racompter.