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NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS

tableaux des églises de Lyon ; Anciennes Archives de l’Art François, 2e série, II, 1862, p. 113-4). N’en faudrait-il pas conclure que les noms du Marquis & de la Marquise de Mantoue ne sont qu’un déguisement, que l’histoire est française & qu’elle se passe à Lyon ?

C’est d’ailleurs le thème de l’Amant rendu Cordelier à l’Observance & Amour, où il est de même question du Père Gardien. Si c’est ce poème qui a inspiré Marguerite, il lui a suffi, pour différencier & pour augmenter, d’ajouter, à l’état de parallélisme, l’entrée en religion de l’amie. — M.

Page 127, lignes 25-6. — Éd. de 1558 & de 1559 : « aime les pommes, les poires, les poupées, &c ». — L.

Page 128, ligne 16. — Au lieu de cette dernière phrase on lit, dans les édit. de 1558 & de 1559 : « Voylà pourquoy, dist Saffredent, la plus part des hommes sont deçeuz, lesquelz ne s’amusent qu’aux choses extérieures & contemnent le plus précieux qui est dedans. »

Page 128, lignes 18-23. — « Qui enim non diligit fratrem suum, quem videt, Deum, quem non videt, quomodo potest diligere » ; Joannis Epistolâ primâ, IV, 20. Mais la phrase latine citée par Ennasuitte

« Quis est ille, & laudabimus eum », ne se retrouve ni

dans l’Ancien Testament ni dans le Nouveau. — M.

Page 128, lignes 22-3. — Éd. de 1558 : « Qui est-il », dist Emmarsuite, « & laudabimus eum ainsi parfaict que vous le dictes. » — L.

Page 128, ligne 30. — Éd. de 1558 : « de la carmalecite ». Éd. de 1559 : « du camaléon ». — L.

XX. — D’une veuve qui s’abandonne à un palefrenier.

Règne de François Ier. En Dauphiné. — L.

Note P, page 131, lignes 7-9. — Au pays de Daulphiné y avoit ung Gentil homme nommé le Seigneur de Riant, de la Maison du Roy François Ier.

Bien que la Reine de Navarre attribue la mésaventure qui fait le sujet de cette Nouvelle à un Gentilhomme de la Maison de François Ier, il est certain qu’on en trouve le récit dans des recueils de contes d’une date antérieure, & entre autres au début des Mille & une Nuits. L’Arioste, au chant xxviiie de son Roland furieux, a raconté la même histoire, qui se trouve aussi dans les Nouvelles du conteur italien Morlini, dont la première édition été imprimée à Naples en 1520. (Voyez Gamba, Delle Novelle Italiane in prosa bibliografia, &c. ; Firenze, 1835, in-8o, p. 137.) On sait que La Fon-