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DU TOME SECOND

taine a place cette histoire au commencement de son conte de Joconde ; nous la trouvons aussi en tête d’un recueil assez rare, imprimé à Rouen dans les premières années du XVIIe siècle & dont voici le titre : Les Cent nouvelles Nouvelles, où sont comprins plusieurs devis & actes d’amours non moins subtils que facétieux, ouvrage très nécessaire à tous amans vrays sujets de l’Amour & des Dames ; Rouen, petit in-8o. Du reste, il est hors de doute que le Seigneur de Riau ait fait partie de la Maison de François Ier. Dans un état des Officiers de l’Hôtel du Roi pour l’année 1522-23, parmi les Escuyers d’escurie, nous trouvons : Monsieur de Rian à deux cents livres de gages par an. (Archives nationales, Sect. histor., K 98.) — L.

— C’est la XXIVe Nouvelle de Morlini : « De moniali in flagranti cum auriga reperta » ; pages 48-51 de l’édition donnée en 1855 par M. Corpet dans la Bibliothèque Elzévirienne. Les Novellæ de Morlini ont été récemment traduites en français par M. W., Naples, 1878. — M.

— Voir la Nouvelle xxxix des Comptes du monde adventureux par A. D. S. D. (A. de Saint D— ?). Paris, 1566, qui ont été réimprimés récemment par M. Franck. — M.

— « J’ay cogneu une grande Dame qui, durant qu’elle estoit fille & mariée, on ne parloit que de son embonpoint ; elle vint à perdre son mary & en faire un regret si extrême qu’elle en devint seiche comme bois. Pourtant ne délaissa de se donner au cœur joye d’ailleurs, jusqu’à emprunter l’aide d’un sien Secrétaire, voire de son Cuisinier ce disoit-on ; mais pour cela ne recouvroit son embonpoint, encore que le dit Cuisinier, qui estoit tout gresseux & gras, ce me semble, la devoit rendre grasse, & ainsi en prenoit & de l’un & de l’autre de ses Valets, faisant, avec cela, la plus prude & chaste femme de la Cour, n’ayant que la vertu en la bouche, & mal disante de toutes les autres femmes, & y trouvant à toutes à redire. Telle estoit cette grande Dame de Dauphiné, dans les Cent Nouvelles de la Reyne de Navarre, qui fut trouvée couchée sur belle herbe avec son Palefrenier ou Muletier dessus elle, par un Gentilhomme qui en estoit amoureux à se perdre ; mais par ainsi guérit aisément son mal d’amour. » Brantôme, Dames galantes, Discours iv ; éd. Lalanne, IX, 703. — M.

— Brantôme y revient encore dans un autre passage du même Discours ; on y remarquera une fois de plus qu’il dit toujours les Cent Nouvelles de la Reine de Navarre, qui n’en ont que soixante-douze, tant il est vrai que ce devait être un Décaméron :

« J’ay leu dans un vieux roman de Jean de Saintré, qui est imprimé en lettres gothiques, que le feu Roy Jean le nourrit Page. Par

Hept. IV.
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