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Page:Marguerite de Navarre - Les Marguerites de la Marguerite des Princesses, t. 1, éd. Frank, 1873.djvu/168

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Quelle union, quelle bienheureté, Puis que par Foy j'ay de vous seureté Nommer vous puis par amour hardiment Filz, Pere, Espoux et Frere, entierement Jean 1. Pere, Filz, Frere et Mary : ô quelz dons, De me donner le bien de tous ces noms! O mon Pere, quelle paternité ! O mon Frere, quelle fraternité ! O mon Enfant, quelle dilection ! O mon Espoux, quelle conjonction ! Pere, envers moy plein de mansuetude ; Frere, ayant prins nostre similitude ; Filz, engendré par Foy et Charité ; Mary, aymant en toute extremité.

Mais qui est ce que vous aymez? helas, Celle qu'avez retirée des laqs, Où elle estoit liée par malice, Luy redonnant le lieu, nom et office De Fille, Sœur, Mere, Espouse. O Sauveur, Ceste douceur est de grande saveur, Et tresplaisante et tresdouce à gouster, Parler à vous, ou bien vous escouter. Vous appellant Pere (parlant à vous Hiere. 3. Sans crainte avoir), Enfant, Frere et Espoux, Vous escoutant, je m'oy Mere nommer, Sœur, Fille, Espouse. Las, c'est pour consommer Cant. 4, 5. Fondre, brusler, du tout aneantir