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VOYAGE À PALÉOKASTRIS


Nous allions, ce matin, par un temps doux et clair,
À Paléokastris, où vient la haute mer.
Nous suivions un rivage où le flot calme expire,
Sur le golfe abrité par la côte d’Épire
Dont les monts dentelés, dans l’azur radieux,
Pleins d’ombre et de soleil, se hérissent aux cieux.
La route où nous marchions, le chemin de halage,
Longe un ruisseau d’argent sur le bleu de la plage,
Bordé de lourds cactus et de longs roseaux gris
Que le souffle constant des vagues a flétris.