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Page:Mariéton - Joséphin Soulary et la Pléiade lyonnaise, 1884.djvu/104

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Jean Tisseur

monieuse, si uniformément suivie de Jean Tisseur.

« La poésie sera de la raison chantée », avait dit Lamartine, et tout dans l’œuvre et dans la vie de notre penseur lyonnais semblait avoir ces mots pour épigraphe. Son beau discours de réception à l’Académie de Lyon, les admirables études de prose qu’il a disséminées dans la Revue qu’il dirigeait avec Buy (1848), homme, dit-on, de grand talent, dans le Censeur, dans le Salut Public et la Revue du Lyonnais, témoignent toutes d’un esprit préoccupé de l’alliance du beau et de l’utile en même temps que d’un poète et d’un critique distingué. Oui, elles sont d’un observateur éminent ses études de la Revue du Lyonnais sur V. de Laprade, la Ristori, Rachel et les Huguenots. On voudra les revoir, quelque jour. Cette critique à la Sainte-Beuve, dont l’analyse pénétrante est elle-même une poésie, se retrouvait encore dans les causeries de Jean Tisseur.