Ce blâme officiel qu’il fallait poser en principe pour faire accepter ensuite les témérités du recueil, Joséphin Soulary se chargea de le prononcer. Mais il faut voir avec quelle délicatesse il prend le papillon par les ailes ! Tout l’humoriste s’y retrouve sous un atticisme charmant.
Ce révélateur de la jeune muse lyonnaise avait été, il faut le dire, son premier conseiller littéraire, le Mentor de ses jeunes rimes. Quand les Rayons perdus atteignirent, après deux mois, leur seconde édition (1869) — ils en sont à la quatrième — Soulary prit « ses coudées franches pour parler de Mlle Siefert ». L’article qu’il lui consacra dans le Salut public ainsi que ses feuilletons sur les Stoïques (1872) les Comédies romanesques et l’Année républicaine, — toute l’œuvre de Louisa — sont simplement admirables et feraient un petit livre exquis et embaumé qui suffirait à garder de la mort ces franches inspirations.
Devant cette poésie chaste et fière, Soulary ne put résister, par amour du contraste, à évo-