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Page:Mariéton - Joséphin Soulary et la Pléiade lyonnaise, 1884.djvu/113

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Louisa Siefert

quer le souvenir de Louise Labé, bien que « de rapport entre elles deux il n’y ait pas l’ombre » mais parce que du fond de sa tombe, notre Belle Cordière s’était levée, « pour saluer, elle aussi, la Muse des Rayons perdus. » Et à ce propos, il révélait encore, lui qui a tant révélé de poètes — voyez ses feuilletons, les Inédits, 1870-1873 — une autre muse lyonnaise coustumière de gai sçavoir, Mme Alexine Girard, de qui sont ces strophes charmantes transcrites sur la dictée de Louise, comme une épître à Louisa :

Ahi ! Louise, j’ai rancœur
À voir tomber cerises vertes,
Oisel forclos par l’oiseleur,
Et peines par l’enfant souffertes.
 
Ai souci, quand pleure tant Mai,
Que déclose la fleur mignonne,
Froisse l’aile à papillon gai
Et vente au nid de l’alcyonne.
 
Ça, Louise, un printemps du Nord
Qui guettait rose vous a prise.