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Page:Mariéton - Joséphin Soulary et la Pléiade lyonnaise, 1884.djvu/114

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Louisa Siefert

Si m’en croyez, virez de bord
Votre nef à son apre bise.

. . . . . . . . . . .


 
Lors ai rêvé qu’aviez robbé,
Quand je dormais en solitude,
Le bouquet qu’avais engerbé
Aux jardins de l’Amaritude.
 
Et que, fleurant triste parfum
Pensant humer baume et dictame,
Comme buveuse abeille à jeun
Las ! aviez aspiré mon âme.

Ne disais-je pas que l’influence du xvie siècle régnait encore sur les gens d’esprit, à Lyon ?…

Après six mois, Louisa Siefert donna l’Année républicaine. Ce second livre était dédié à Victor Hugo qui lui avait écrit du premier : « Rayons perdus ! Non ! Les rayons ne se perdent pas. Rien ne se perd de la lumière ; rien ne se perd de l’âme. » Edgard Quinet, Victor Cherbuliez saluèrent l’Année républicaine par de