magnifiques lettres reproduites dans les Souvenirs de madame Siefert. L’esprit du protestantisme transparaissait déjà dans ces nobles pages de Louisa Siefert. « Après Arcole, c’est Rivoli » s’écriait M. Cherbuliez. Enfin, M. Guillaume Guizot, la citait au Collège de France et Sainte-Beuve, lui annonçant la nouvelle, écrivait : « Vous avez fait comme Ovide, mais d’une voix plus mâle et d’un accent plus patriotique, les Fastes de l’Année… C’est le vers d’André Chénier fêtant les dieux de Marie-Joseph. »
Cette fois c’était bien la gloire ! L’acuité du triste souvenir s’était émoussée dans le cœur du poète. Elle donna, la guerre finissant, son troisième recueil, les Stoïques. « Moins attirant peut-être que les Rayons perdus par le côté intime, plus attachant par le côté philosophique, tel est ce livre des Stoïques dont les pages, délivrées des premières timidités, accusent déjà dans la manière du poète une indépendance fière et une superbe énergie. L’aile s’est élargie dans