Aller au contenu

Page:Mariéton - Joséphin Soulary et la Pléiade lyonnaise, 1884.djvu/115

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
107
Louisa Siefert

magnifiques lettres reproduites dans les Souvenirs de madame Siefert. L’esprit du protestantisme transparaissait déjà dans ces nobles pages de Louisa Siefert. « Après Arcole, c’est Rivoli » s’écriait M. Cherbuliez. Enfin, M. Guillaume Guizot, la citait au Collège de France et Sainte-Beuve, lui annonçant la nouvelle, écrivait : « Vous avez fait comme Ovide, mais d’une voix plus mâle et d’un accent plus patriotique, les Fastes de l’Année… C’est le vers d’André Chénier fêtant les dieux de Marie-Joseph. »

Cette fois c’était bien la gloire ! L’acuité du triste souvenir s’était émoussée dans le cœur du poète. Elle donna, la guerre finissant, son troisième recueil, les Stoïques. « Moins attirant peut-être que les Rayons perdus par le côté intime, plus attachant par le côté philosophique, tel est ce livre des Stoïques dont les pages, délivrées des premières timidités, accusent déjà dans la manière du poète une indépendance fière et une superbe énergie. L’aile s’est élargie dans