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Page:Mariéton - Joséphin Soulary et la Pléiade lyonnaise, 1884.djvu/118

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Louisa Siefert

Les souffrances physiques qui l’avaient conduite aux eaux d’Aix en 1866 et dont elle était revenue à peu près guérie, mais torturée par la douleur morale qui l’avait révélée poète, ces premières souffrances reparurent en 1872 compliquées cette fois d’une affection pulmonaire qui devait l’emporter. Cet état de misère, aggravé par la lutte que livraient en elle les exaltations de sa nature et la froide rigidité de sa religion, eut d’inconcevables répits. C’est dans un de ces intervalles d’espérance qu’elle épousa (1876) M. Jocelyn Pène, un ami d’Emilio Castelar, que le rayonnement de son noble esprit avait attiré de l’Espagne.

Mais un an ne s’était pas écoulé que Louisa devait quitter encore sa chère maison des Ormes, à Saint-Cyr, près Lyon, pour demander au climat de Pau une impossible guérison.

Elle s’éteignit en quelques mois, avec cette incomparable et poignante douceur, qui fait du souvenir de ceux qui sont morts jeunes, la