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Page:Mariéton - Joséphin Soulary et la Pléiade lyonnaise, 1884.djvu/28

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Joséphin Soulary

Dans ces petits tableaux à large perspective, c’est le cadre qui nous fatigue et non pas l’horizon. Et ce cadre, cette forme, sont un joug nécessaire qu’on finit par aimer, surtout si l’on tient pour certain que le sens de la forme extérieure des choses n’est bien visible qu’à ceux qui en ont pénétré la forme intime.


Pour la nature, par exemple, que Soulary a comprise comme bien peu de poètes modernes, et dont il a magnifiquement exprimé les contrastes, les secrets et les métamorphoses, l’art achevé sous lequel il nous la représente est, avant tout, le fruit d’une longue habitude de contemplation.


Ce serait une curieuse étude à faire que celle des divers côtés de la nature sous la palette de Soulary. Il la considère d’abord comme la grande initiatrice, et tout ce qui