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Page:Mariéton - Joséphin Soulary et la Pléiade lyonnaise, 1884.djvu/30

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Joséphin Soulary

Qui fait battre l’artère immense,
Agitez le thyrse embaumé…

Et c’est une gamme indéfinie sur laquelle le poète nous chante les effluves du printemps avec un sens bien antique des choses de la nature.

Parfois aussi, cédant à une inspiration moins large, il se laisse guider par la muse panthéiste de la Pléiade, un peu subtile, dans son paganisme champêtre.

Mais le plus souvent, sans remonter jusqu’à la cause, sans chercher le pourquoi de ses enivrements passionnés, le sonnettiste se borne — et c’est là qu’il redevient moderne, dans sa forme du moins, — à nous dire la beauté de la fleur, la douceur du paysage, le charme de l’idylle. Il a de ces tableaux tout à fait achevés, nous découvrant, dans une virtuosité sans égale, un sentiment profond des poésies de la nature. Tendres, satyriques ou capricieux, les sonnets champêtres de