que les mesures relatives les plus précises correspondent aux bords de gauche, surtout quand les intensités sont comparables.
Le pouvoir séparateur de l’instrument avec des fentes de 0,04 mm. de largeur, dans la région , est théoriquement évalué à 1 %. Pratiquement, on a pu séparer les lignes du xénon qui diffèrent de 1 sur 130. Le déplacement d’une raie par changement de 1 % de la masse atteint dans cette région du spectre, 1,39 mm. de sorte qu’on peut atteindre une précision de 1 pour mille, surtout quand on a soin d’utiliser la méthode d’encadrement.
Les dimensions du spectrographe ont été choisies les plus petites possibles, eu égard à la limite d’intensité du champ magnétique (15.000 gauss), exigeant une longueur de parcours de 8 cm. dans le cas du mercure, alors que pour l’hydrogène une longueur de moins d’un centimètre aurait pu suffire. La construction d’un petit spectrographe semble possible pour la mesure de petites masses seulement. Une discussion approfondie conduit à envisager la possibilité de perfectionnement dans l’achromatisation.
La nomenclature des lignes adoptée par Aston consiste à faire accompagner le symbole d’un élément par un index de masse, ces index ayant été reconnus des nombres entiers. Les lignes correspondant à des charges multiples sont désignées comme lignes d’ordre n, par analogie avec les spectres optiques. Les molécules ne donnent, en général, que des lignes de premier ordre ; cet argument empirique est utilisé pour trancher des cas douteux, mais ne doit pas être considéré comme ayant une valeur absolue. Les lignes correspondant aux charges négatives se rencontrent rarement, en raison du vide élevé qui existe dans l’espace entre les deux fentes et au delà du système des fentes.