obtenues était mise en évidence, d’abord par la mesure des densités de solutions saturées de NaCl provenant de HCl expérimenté (valeurs obtenues 1,20222 et 1,20235), ensuite par le dosage du chlore dans des quantités égales de ce sel. Ces deux méthodes ont donné pour l’écart des poids atomiques la valeur 0,024 [97].
Harkins et Mülliken [97] ont également entrepris la distillation du mercure dans le vide, avec divers types d’appareils et avec purification très soignée. Ils ont obtenu un écart relatif de densité de 133 10-6. Ils ont aussi constaté, un petit changement de densité dans toutes les distillations de purification sous pression réduite. Continuant ces recherches, Mülliken [97] a montré que le rendement de l’opération diminue quand augmente la pression d’air dans l’appareil ou la vitesse d’évaporation ; il insiste aussi sur les effets des altérations de surface. Il décrit encore une méthode qui consiste à faire diffuser la vapeur de mercure distillée sous pression réduite, 0,2 à 0,5 mm, de mercure, à travers la paroi d’un long tube de papier-filtre ; l’effet de séparation est obtenu principalement par cette diffusion. L’auteur a obtenu ainsi une différence de poids atomique 0,1 entre 2 fractions extrêmes ; il estime que pour porter cette différence à 0,3 il serait nécessaire de continuer les opérations pendant une année entière.
Harkins et Madorsky [97] décrivent un appareil à distillation fractionnée qui leur a permis d’obtenir un écart de densité de 0,48 pour mille, en utilisant une surface refroidie seulement à 0°. Harkins et ses collaborateurs introduisent dans leurs formules un coefficient de séparation B tel que l’on ait
où est la variation du poids atomique pour le résidu d’une opération comportant la réduction de volume C.
Ils utilisent la valeur approchée
où x0 et y0 sont les proportions initiales des isotopes de masses m et m’.
Ces coefficients de séparation peuvent être calculés pour différents mélanges isotopiques.
Laby et Mepham [97] ont également apporté une vérification des expériences précédentes, en obtenant par distillation du mercure dans le vide un écart relatif de densité de 44 × 10-6. Ces auteurs rappellent que des écarts de densité inexpliqués avaient été signalés dès 1883 par Marck au Bureau International des Poids et Mesures, suivant les méthodes de purification.