Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
75
DE MARIE DE FRANCE.
FABLE IV.
Dou Chien è d’une Berbis[1].
Or cunte d’un Chien mentéour
De meintes guises trichéour[2],
Qui une Berbis emplèda
Devant Justise l’amena.
Se li ad un Pain demandei
K’il li aveit, ce dist, prestei ;
La Berbiz tut le dénoia[3]
E dit que nus ne li presta.
Li Juges au Kien demanda
Se il de ce nus tesmoins a[4],
- ↑ Phædr., lib. I, fab. 17, Ovis, Canis, et Lupus.
Romul. Nilant., lib. I, fab. 4. Ovis, Canis, Lupus, Milvus, et Accipiter.
Anon. Nilant., f. 5. - ↑ Fin, rusé, intrigant, intenta un procès à la brebis, et la fit conduire par-devant le juge.
- ↑ La brebis nia le fait et répondit que le chien ne lui avoit jamais rien prêté.
- ↑ Avez-vous des témoins ? — J’en ai deux, dit-il, qui sont le milan et le loup.
Variantes.
- ↑
Se nule testimoine en a.