Page:Marius Grout - Le vent se lève.djvu/52

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chait ? Si son rêve s’attardait à toi, ou, qui sait même, s’y arrêtait ? Ne vaudrait-il pas mieux, tout de suite, cesser ces leçons, prétexter… quoi ? Je ne sais pas quoi. Et que dire alors à Thérèse, pour m’expliquer ?… Non, non, les choses sont engagées. Il faut les suivre. Que dis-je ? Il faut les diriger, faire qu’elles ne soient que ce qu’on veut. Tu n’es plus un gamin, que diable ! il faut oser !…

J’écris toujours. De longs poèmes. Et en très grand nombre. Je ne m’embarrasse pas de discipline. Un seul principe : être fidèle à l’inspiration, qui doit trouver elle même sa forme. Rimes quand elles viennent ; et, quand elles ne viennent pas, tant pis. Valéry est un grand artiste. Et intéressant. Mais ce n’est pas là un poète. Il manque de flamme. Tel est mon goût. Thérèse voudrait que nous élevions des lapins : les temps sont durs. Je le veux bien, mais qui les pendra ? Ce ne sera toujours pas moi ! « Eh bien ! dit-elle, je les pendrai moi-même ! »

Visite du Père Richardeau. Il a été un peu plus explicite qu’à l’ordinaire, un peu plus ferme. Il souhaiterait que je fusse, comme il dit, d’une-religion plus « régulière ». Il blâme