Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 1.djvu/537

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d’écouter encore deux ou trois petites périodes de conséquence ?

LA VERTU

Quoi, voulez-vous continuer ? Adieu.

CUPIDON

Mais vous vous en allez et ne décidez rien.

LA VERTU

Je me sauve et vais faire mon rapport à Minerve.

L’AMOUR

Adieu, Mercure, je vous quitte, et je vais la suivre.

CUPIDON

, riant.

Allez, allez lui servir d’antidote.


Scène XIII

MERCURE, CUPIDON


CUPIDON

, riant.

Ah ! ah ! ah ! ah ! la Vertu se laissait apprivoiser. Je la tenais déjà par la main, toute Vertu qu’elle est : et si elle me donnait encore un quart d’heure d’audience, je vous la garantirais mal nommée.

MERCURE

Oui ; mais la Vertu est sage, et vous fuit.

CUPIDON

La belle ressource !

MERCURE

Il n’y en a point d’autre avec un fripon comme vous.

CUPIDON

Qu’est-ce donc, seigneur Mercure ? Vous me donnez