Adorez donc, mais donnez-moi le temps de respirer ; ah !
Que de tendresse ! j’en suis enchantée moi-même ! Mais il n’y a qu’un moyen de la conserver, c’est de nous en croire ; et si vous avez la sagesse de vous y déterminer, tenez, Églé, donnez ceci à Azor ; ce sera de quoi l’aider à supporter votre absence.
Comment donc ! je me reconnais ; c’est encore moi, et bien mieux que dans les eaux du ruisseau ; c’est toute ma beauté, c’est moi ; quel plaisir de se trouver partout ! Regardez Azor, regardez mes charmes.
Ah ! c’est Églé, c’est ma chère femme ; la voilà, sinon que la véritable est encore plus belle.
Du moins cela la représente.
Oui, cela la fait désirer. (Il le baise encore.)
Je n’y trouve qu’un défaut ; quand il le baise, ma copie à tout.
Ôtons ce défaut-là.
Ah çà ! j’en veux autant pour m’amuser.
Choisissez de son portrait ou du vôtre.