Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 3.djvu/337

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Scène VII

LÉLIO, un moment seul.


Voici un coup de hasard qui change mes desseins ; il ne s’agit plus maintenant d’épouser la Princesse ; tâchons de m’assurer parfaitement du cœur de la personne que j’aime, et s’il est vrai qu’il soit sensible pour moi.


Scène VIII

LÉLIO, HORTENSE


HORTENSE

, revient.

J’oubliais à vous informer d’une chose : la Princesse vous aime, vous pouvez aspirer à tout ; je vous l’apprends de sa part, il en arrivera ce qu’il pourra. Adieu.

LÉLIO

, l’arrêtant avec un air et un ton de surprise.

Eh ! de grâce, Madame, arrêtez-vous un instant. Quoi ! la Princesse elle-même vous aurait chargée de me dire…

HORTENSE

Voilà de grands transports ; mais je n’ai pas charge de les rapporter ; j’ai dit ce que j’avais à vous dire, vous m’avez entendue ; je n’ai pas le temps de le répéter, et je n’ai rien à savoir de vous. (Elle s’en va ; Lélio, piqué, l’arrête.)

LÉLIO

Et moi, Madame, ma réponse à cela est que je vous adore, et je vais de ce pas la porter à la Princesse.