Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 3.djvu/529

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

marchez ; je veux filer ma quenouille. Je vous arracherais, morbleu, d’entre les mains des médecins, voyez-vous ! Poursuivons.

LÉLIO

le regarde avec attention.

C’est donc tout de bon ?

LE CHEVALIER

Ne nous amusons point, vous dis-je, vous devriez être expédié.

LÉLIO

, revenant au théâtre.

Doucement, mon ami ; expliquons-nous à présent.

LE CHEVALIER

, lui serrant la main.

Je vous regarde comme un lâche si vous hésitez davantage.

LÉLIO

, à part.

Je me suis, ma foi, trompé ; c’est un cavalier, et des plus résolus.

LE CHEVALIER

, mutin.

Vous êtes plus poltron qu’une femme.

LÉLIO

Parbleu ! Chevalier, je t’en ai cru une ; voilà la vérité. De quoi t’avises-tu aussi d’avoir un visage à toilette ? Il n’y a point de femme à qui ce visage-là n’allât comme un charme ; tu es masqué en coquette.

LE CHEVALIER

Masque vous-même ; vite au bois !

LÉLIO

Non ; je ne voulais faire qu’une épreuve. Tu as