Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 3.djvu/531

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un, il n’aura rien à démêler avec les ordonnances.

LÉLIO

Ce ne sera pas avec moi, je t’en assure.

LE CHEVALIER

Non, je te le promets.

LÉLIO

, lui donnant la main.

Touche là ; je t’en garantis autant.

Arlequin arrive et se trouve là.


Scène IV

LE CHEVALIER, LÉLIO, ARLEQUIN


ARLEQUIN

Je vous demande pardon si je vous suis importun, Monsieur le Chevalier ; mais ce larron de Trivelin ne veut pas me rendre l’argent que vous lui avez donné pour moi. J’ai pourtant été bien discret. Vous m’avez ordonné de ne pas dire que vous étiez fille ; demandez à Monsieur Lélio si je lui en ai dit un mot ; il n’en sait rien, et je ne lui apprendrai jamais.

LE CHEVALIER

, étonné.

Peste soit du faquin ! je n’y saurais plus tenir

ARLEQUIN

, tristement.

Comment, faquin ! C’est donc comme cela que vous m’aimez ? (À Lélio.) Tenez, Monsieur, écoutez mes raisons ; je suis venu tantôt, que Trivelin lui disait : que tu es charmante, ma poule ! Baise-moi. Non. Donne-moi donc de l’argent. Ensuite