Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 3.djvu/538

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LE CHEVALIER

C’est encore mieux ; j’avoue même qu’elle ne les vaut pas.

LÉLIO

Allons, ce soir nous écrirons.

LE CHEVALIER

Oui. Mais mon argent, quand me le donnerez-vous ?

LÉLIO

, tirant une bague.

Voici une bague pour les cent pistoles du troc, d’abord.

LE CHEVALIER

Bon ! Venons aux deux mille écus.

LÉLIO

Je te ferai mon billet tantôt.

LE CHEVALIER

Oui, tantôt ! Madame la Comtesse va venir, et je ne veux point finir avec elle que je n’aie toutes mes sûretés. Mettez-moi le dédit en main ; je vous le rendrai tantôt pour votre billet.

LÉLIO

, le tirant.

Tiens, le voilà.

LE CHEVALIER

Ne me trahissez jamais.

LÉLIO

Tu es folle.

LE CHEVALIER

Voici la Comtesse. Quand j’aurai été quelque temps avec elle, revenez en colère la presser de décider hautement