Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 6.djvu/479

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revînmes de campagne, ma mère et moi, et je retournai encore à mon couvent, où elle ne comptait pas que je dusse rester plus d’une semaine ; j’y restai pourtant plus d’un mois, pendant lequel je vins, comme à l’ordinaire, dîner quelquefois chez elle, et quelquefois chez Mme Dorsin.

Durant cet intervalle, Valville fut toujours aussi empressé et aussi tendre qu’il l’eût jamais été, mais sur la fin plus gai qu’il n’avait coutume de l’être ; en un mot, il avait toujours autant d’amour, mais plus de patience sur les incidents qui reculaient la conclusion de son affaire ; et ce que je vous dis là, je ne le rappelai que longtemps après, en repassant sur tout ce qui avait précédé le malheur qui m’arriva dans la suite. La dernière fois même que je dînai chez sa mère, il ne s’y trouva pas lorsque je vins, et ne se rendit au logis qu’un instant avant que nous nous