Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 7.djvu/511

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dessus, car je ne suis née moi-même que de parents honorables, et non pas connus. J’attendais donc que la Providence, à qui je remettais le tout, me fît trouver l’homme que je cherchais ; et ce fut dans ce temps-là que je te rencontrai sur le Pont-Neuf.

Je l’interrompis à cet endroit de son discours.

Je veux, lui dis-je, acheter une tablette pour écrire l’année, le jour, l’heure et le moment, avec le mois, la semaine, et le temps qu’il faisait le jour de cette heureuse rencontre.

La tablette est toute achetée, mon fils, me dit-elle, et je te la donnerai, laisse-moi achever.

J’étais extrêmement faible, quand nous nous rencontrâmes, et il faut avouer que tu me secourus avec beaucoup de zèle.

Lorsque, par tes soins, je fus revenue à moi, je te