Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1830, tome 5.djvu/330

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qu'elle le prie de ne plus parler à Constance, que c'est une liberté qui lui déplaît, et qu'il s'en abstiendra, s'il est galant homme ; ce dont l'impudence du valet fait que je doute. Adieu.

PASQUIN

Oh ! j'avoue que je ne me sens pas d'aise, et cependant tu t'abuses : je suis plein d'amour, là, ce qu'on appelle plein, mon cœur en a pour quatre, en vérité, tu le verras.

LISETTE, s'arrêtant.

Je le verrai ? Que veux-tu dire ?

PASQUIN

Je dis… que tu verras ; oui, ce qu'on appelle voir… Prends patience.

LISETTE, comme à part.

Tout bien examiné, je lui crois pourtant l'esprit en mauvais état.


Scène VIII

LISETTE, PASQUIN, DAMON


DAMON

Ah ! Lisette, je te trouve à propos.

LISETTE

Un peu moins que vous ne pensez ; ne me retenez pas, Monsieur, je ne saurais rester : votre homme sait les nouvelles, qu'il vous les dise.

PASQUIN,