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Scène IV
LÉLIO, ARLEQUIN, COLOMBINE.
Lélio.
Qu’as-tu donc ?
Arlequin.
Hélas ! c’est ce lutin-là qui me prend à la gorge. Elle veut que je l’aime.
Lélio.
Et ne saurais-tu lui dire que tu ne veux pas ?
Arlequin.
Vous en parlez bien à votre aise. Elle a la malice de me dire qu’elle me haïra.
Colombine.
J’ai entrepris la guérison de sa folie ; il faut que j’en vienne à bout. Va, va, c’est partie à remettre.
Arlequin.
Voyez la belle guérison ! Je suis de la moitié plus fou que je n’étais.
Lélio.
Bon courage, Arlequin ! Tenez, Colombine. Voilà la réponse au billet de votre maîtresse.
Colombine.
Monsieur, ne l’avez-vous pas faite un peu trop fière ?
Lélio.
Eh ! pourquoi la ferais-je fière ? Je la fais indifférente. Ai-je quelque intérêt de la faire autrement ?
Colombine.
Écoutez, je vous parle en amie. Les plus courtes folies sont les meilleures. L’homme est faible ;