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Page:Marmette - Charles et Éva, 1945.djvu/116

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charles et éva

— Malédiction ! crie le Canadien, qui jette à la tête de son ennemi le canon désormais inutile qui lui reste dans la main. L’Indien frappé tombe à la renverse, et Thomas s’élance sur lui pour l’achever avec son couteau de chasse avant qu’il se relève. Mais ce dernier, qui n’est que légèrement blessé, saisit le poignet du Canadien, et, tous ses muscles se raidissant, il fait un effort désespéré qui met son ennemi sous lui.

À quelques pas d’eux, les Agniers ralliés luttent encore contre les Canadiens. On est trop occupé à s’entre-tuer des deux côtés pour venir en aide aux deux lutteurs.

Cependant le Loup-Cervier, un genou sur la poitrine de son adversaire, s’efforce de saisir le couteau de ce dernier qui vient de tomber à terre. Mais Thomas se débat comme un possédé, et à chacun des suprêmes efforts qu’il fait pour s’en débarrasser, il fait sauter sur sa poitrine l’Indien qui, n’ayant pas d’armes à sa portée, saisit son ennemi à la gorge.

Thomas fait des efforts surhumains pour faire lâcher prise à son puissant adversaire : mais les doigts de ce dernier se crampon-