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s’élancent vers les fugitifs qui, se voyant suivis de trop près, précipitent leur course vers le fort, et laissent leur commandant loin derrière eux. Sans un chemin de traînage, qui servait à transporter le bois destiné à la construction de l’hôpital et offrait une surface assez ferme pour les porter, tous les nôtres eussent été faits prisonniers ou massacrés sur les lieux. M. de Maisonneuve continuait de retraiter bravement en faisant face, de temps à autre, aux poursuivants qu’il maintenait à une certaine distance au moyen de ses deux pistolets braqués sur eux.

Mais, pendant que notre troupe retraitait de la sorte, un autre danger la menaçait du côté du fort. Une pièce de canon était pointée en plein sur le chemin qui menait à la place, de manière à le prendre en enfilade.