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Page:Marmontel - Mémoires de Marmontel - M. Tourneux, Lib. des biolio., 1891, T3.djvu/181

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LIVRE XIV



Quoique Paris fût comme le foyer de la fermentation excitée dans le royaume, les assemblées primaires y furent assez tranquilles, et ne parurent occupées qu’à se donner de bons électeurs pour avoir de bons députés.

J’étois du nombre des électeurs nommés par la section[1] des Feuillans ; je fus aussi l’un des commissaires chargés de la rédaction du cahier des demandes, et je puis dire que, dans ces demandes, il n’y avoit rien que d’utile et de juste. Ainsi l’esprit de cette section fut raisonnable et modéré.

Il n’en fut pas de même de l’assemblée électo-

  1. Paris était alors divisé en soixante districts, réduits par la loi du 22 juin 1790 à quarante-huit sections.