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Page:Marot - Les Œuvres, t. 3, éd. Guiffrey, 1881.djvu/275

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Qu’elle a (pour vray) les cendres remuées
De mon vieil aage : et de faict en icelles
Il s’est encor trouvé des estincelles :
Du feu passé, toutesfois non ardentes :
Car quant à moy, les raisons sont patentes,
Qu’ardentement plus ne suis amoureux :
Par consequent, moins triste, et doloreux.
Mais quoy que peu à present je m’en mesle,
Quand de la Dosne à la poignant mammelle
Je vins à lire, aultant fuz resjouy,
Que de propos qu’en mon vivant ouy,
Si fuz je bien de celle de Grenoble.
O qu’elle est belle, et qu’elle a le cueur noble.
Il n’est Amant, qui se sceust exempter
De son service à elle presenter :
Et ne croy pas (ou tu es impassible)
Qu’à ta jeunesse il ayt esté possible