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LIOLA

Mais elle est insensible et sourde à cet appel.
Fait-on de vains efforts pour qu’elle se ranime ?
Non ! l’œil vient de saisir un léger mouvement :
Elle va s’éveiller celle qui là repose.
Voyez dans tout son corps comme un tressaillement :
Sa poitrine se gonfle, une teinte de rose
A coloré sa joue et ses yeux sont ouverts ! …
Et dans son âme aussi quelle aube s’est levée !
Si sa vue interroge, un instant, l’univers,
Son cœur dit : Lionel, c’est toi qui m’as sauvée !
Ô doux cri de l’amour ! ineffable transport !
Que tu sais murmurer de pures harmonies !
L’âme vibre, un instant, comme une lyre d’or :
Est-ce un écho lointain des sphères infinies ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Maintenant tout renaît à l’espoir, à l’amour :
La fleur après l’orage ainsi lève sa tête.
Inoubliable nuit, plus belle que le jour,
Tu prêtas ton éclat à l’immortelle fête !