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Page:Marsile - Liola ou Légende Indienne, 1893.djvu/53

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LA PÊCHE.

De la retraite alors retentit le signal :
Chaque léger canot en deux lignes se range
Et plus de cent flambeaux au retour triomphal
Ajoutent la splendeur de leur lumière étrange,
Comme pour célébrer le double événement :
Liola, ton salut, et, Nahma, ta défaite !
Des gais chanteurs la voix éclate en son charmant
Que l’écho des forêts aux alentours répète ;
Et le cortège, heureux, sur les flots calmes fuit :
Pour le voir les esprits, que soudain l’hymne éveille,
Paraissent soulever le voile de la nuit ;
Le silence t’écoute, ô chant, douce merveille !



Chantons ! le filet est vainqueur !
Ah ! quelle complète déroute !
Tel l’impitoyable traqueur
Frappe et saisit tout sur sa route.
Il te poursuit, ô roi des flots.